Elijah Odede, 18 piges, tout droit sorti du Nigeria, vient de poser ses crampons au Sheriff, et ça fait déjà des étincelles. Deux buts en matchs amicaux, et hop, le voilà sous les projecteurs. J’ai chopé le bonhomme pour une petite causette, histoire de voir ce qu’il a dans le ventre, et franchement, il m’a bluffé par sa fraîcheur.
« Quand le Sheriff m’a appelé, j’ai cru à une blague, tu vois ? » me balance-t-il avec des étoiles dans les yeux. « Puis j’ai réalisé que c’était sérieux, et là, bam, j’étais sur un nuage. » À Tiraspol, il trouve l’équipe « grave soudée » — ses mots. Nana Boakye et Rashid Akanbi, ses potes du moment, le prennent sous leur aile, et ça l’aide à poser ses valises.
Côté CV, il a grandi en tapant le cuir à l’académie Castle, dans son bled d’Ogbomosho. Ensuite, Black Scorpion, Aikon Allah… un parcours de battant. « Gabriel Olaleye, mon coach là-bas, c’est lui qui m’a mis sur les rails », lâche-t-il, presque ému. Sur le pré, il dégaine sa vitesse et ses dribbles comme des armes, mais il rigole : « Par contre, faut que j’arrête de vendanger devant ! »
En dehors, Elijah, c’est un gosse qui kiffe ses jeux vidéo, point barre. Tiraspol ? « Ça change, mais j’aime bien l’ambiance. » Ses héros ? Ronaldo, évidemment, mais il mate aussi Mbappé et Neymar en boucle. Ce môme a du feu dans les jambes, et sous les couleurs du Sheriff, ça risque de chauffer.