Fini le suspens, le ballon d’or 2025 se nomme Ousmane Dembelé. L’attaquant du Paris Saint-Germain remporte le trophée suprême, récompense méritée de son incroyable saison 2024-2025. L’Afrique est légèrement déçue de ne pas voir l’un des siens rafler ce titre, mais aligner deux joueurs dans le top 10, est une marque de fierté.
Mohamed Salah n’était pas loin cette fois-ci. L’Égyptien occupe le 4e rang au classement final du ballon d’or. De son côté, Hakimi Achraf qui avait la faveur des avis sur bookmakers Afrique a fini 6e. Déçu mais tant que ça, surtout quand on sait combien il est difficile pour les défenseurs de figurer dans le top 5 du ballon d’or.
Pourquoi Dembélé a convaincu
Dembélé a construit sa candidature match après match, sans grand tapage médiatique. Sa saison a été rythmée par des actions décisives, une constance rarement atteinte auparavant et un impact immédiat dans les rencontres à enjeu. Ce n’est pas seulement le nombre de buts ou de passes qui a pesé, mais la qualité des moments: accélérations qui brisent une ligne, centres en première intention, passes qui ouvrent un angle de tir là où il n’y en avait pas. Dans un PSG souvent scruté pour ses individualités, il a su s’inscrire dans une cohérence collective, en assumant alternativement le rôle de détonateur ou de stabilisateur selon les besoins du match.
Les votants ont aussi récompensé une forme de maturité. Moins de déchets, plus de lectures justes, une capacité à se rendre disponible entre les lignes. Dembélé a progressivement transformé ses fulgurances en influence durable, ce qui change tout quand on parle d’un trophée qui valorise l’ensemble d’une saison. Le récit compte: les grandes soirées gagnées, la régularité sur plusieurs compétitions et l’impression laissée face aux adversaires directs.
Salah, toujours au contact
Salah en 4e position, c’est le signe d’une compétitivité maintenue au plus haut niveau. Semaine après semaine, il a porté l’attaque de son club, alternant buts décisifs et gestes de patron dans les 30 derniers mètres. Sa palette reste la même — appels dans le dos, frappe chirurgicale au premier poteau, contre-attaques éclair — mais l’efficacité n’a pas faibli. S’il a manqué le podium, c’est sans doute parce que la concurrence a empilé des titres majeurs au même moment. Pourtant, sur l’ensemble de la saison, rares sont ceux qui peuvent revendiquer autant d’implication directe dans les buts de leur équipe.
Il y a aussi une dimension symbolique: Salah a gardé un niveau plancher très élevé. Même dans les périodes plus lourdes, il n’est jamais descendu très bas. Cette fiabilité explique la solidité de sa place dans le top 5, et alimente encore l’idée qu’un nouveau pic de forme, couplé à un titre continental ou européen fort, pourrait le porter vers un Ballon d’or futur.
Hakimi, une performance qui change la norme
Voir Achraf Hakimi 6e, c’est reconnaître la valeur d’un défenseur moderne. Le Marocain a cumulé minutes, régularité et influence sur deux registres: sa défense de l’espace dans son couloir et sa projection offensive. Sa capacité à attaquer la profondeur, à finir les actions au second poteau ou à offrir la passe de rupture a pesé. Mais c’est surtout le volume — aller-retours, couverture, pressing — et l’intelligence de course qui ont impressionné. Pour un latéral, se hisser si haut, c’est briser un plafond de verre qui, historiquement, a toujours été plus bas pour les défenseurs.
Cette place rappelle que le football de 2025 valorise de plus en plus les profils hybrides. Un latéral qui sait fixer, renverser le jeu, fermer son côté et guider le pressing est un joueur total. Hakimi devient ainsi le défenseur africain le mieux classé de l’histoire du Ballon d’or — un jalon qui comptera pour ceux qui suivront.
L’héritage africain et la perspective
Le regard se tourne inévitablement vers l’histoire. Les comparaisons surgissent: Weah, référence éternelle, Mané vice-lauréat, Drogba et Eto’o toujours cités quand il s’agit d’esprit de compétition et de constance. La 4e place de Salah s’inscrit dans cette lignée d’excellence. Le message est clair: la pointe de la performance africaine n’est pas un éclair isolé, mais un fil continu qui traverse les époques. Les classements récents — Mahrez dans le top 10, Osimhen récompensé — confirment que la densité de talents s’est élargie.
Ce constat entretient un optimisme raisonnable. Si un joueur africain doit succéder à Weah, ce sera moins par une saison “hors sol” que par l’addition de titres majeurs et d’une influence durable dans les matchs qui comptent. Le réservoir est là; la régularité au plus haut niveau devient la clé.
Un classement qui raconte la saison
Comme souvent, le palmarès reflète plusieurs dynamiques: l’importance des titres collectifs, le poids des performances au printemps, et l’attention portée aux profils capables d’élever le niveau des autres. Dembélé coche ces cases, Salah reste une valeur sûre, Hakimi incarne l’évolution tactique du jeu. Ce trio résume bien ce que les votants ont voulu saluer: l’efficacité, la constance et la modernité.
Zoom sur le classement des Africains
Hakimi Achraf devient donc le premier défenseur africain le mieux classé de l’histoire du Ballon d’or 2025 d’or. Le Marocain ne cesse de battre des records. Par contre, la 4e place de Mo Salah bien que significative mais pas elle n’est pas si particulière. Car deux Africains ont occupé un bien meilleur classement avant. Il s’agit de son ancien coéquipier Sadio Mané, 2e en 2022, et bien sûr Georges Weah, vainqueur en 1995.
Sadio Mané a également fini 4e en 2019, comme Didier Drogba en 2007. Samuel Eto’o s’est lui, arrêté à la 5e place. Salah était aussi 5è en 2019, 6e en 2018, Riyad Mahrez 7e en 2016 et Victor Osimhen 8e en 2023.
C’est là le classement des meilleurs joueurs africains dans l’histoire du Ballon d’or 2025 d’or de France Football. L’espoir de voir un joueur africain remporter ce trophée après Georges Weah ne s’est jamais envolé.
