Date de publication : 25 novembre 2025
L’avenir d’Aliou Dieng, milieu de terrain international malien, est devenu l’un des sujets les plus discutés du football africain.
Entre les ambitions salariales du joueur, la rigueur financière d’Al Ahly et les offres venues du Golfe, le dossier prend une tournure stratégique.
Ce cas illustre un dilemme typique du football moderne : comment concilier fidélité à un club historique et quête de progression économique dans un marché de plus en plus mondialisé ?
Al Ahly et Aliou Dieng : une relation solide, mais sous tension
Arrivé en 2019 au Caire en provenance de l’ES Sétif, Aliou Dieng s’est rapidement imposé comme un maillon essentiel du milieu d’Al Ahly.
Par sa rigueur tactique, sa lecture du jeu et sa puissance physique, il a contribué aux nombreux succès du club en Égypte comme sur la scène continentale.
Aujourd’hui, cependant, cette relation de confiance est ébranlée par une question centrale : comment récompenser un joueur clé sans compromettre la politique salariale interne du club ?

La proposition saoudienne : un point de départ jugé insuffisant
Le club saoudien Al Qadsiah a récemment formulé une offre de 650 000 dollars pour recruter le milieu malien.
La direction d’Al Ahly a toutefois jugé ce montant insuffisant : selon ses critères, le profil et le rendement de Dieng valent au minimum le double.
Afin d’éviter toute opération à perte, les dirigeants cairotes envisagent de revaloriser officiellement le prix du joueur autour d’un million de dollars.
Cette stratégie leur permettrait de sécuriser leurs intérêts en cas de départ lors du mercato d’hiver.
Des négociations salariales au point mort
Depuis plusieurs semaines, les échanges entre le club et le joueur n’avancent plus.
Al Ahly souhaite prolonger le contrat de son milieu défensif et lui aurait proposé une augmentation annuelle comprise entre 1,5 et 1,8 million de dollars.
Mais Aliou Dieng, conscient de sa cote et des offres extérieures, réclame au moins 2,5 millions de dollars pour prolonger.
Ce désaccord bloque toute avancée et inquiète la direction, qui redoute un départ libre à la fin de la saison si aucun compromis n’est trouvé.
Un joueur toujours performant malgré les incertitudes
Malgré les remous autour de son avenir, le milieu malien reste exemplaire dans son attitude et ses performances.
Lors de la victoire 4‑1 d’Al Ahly face à la JS Kabylie en Ligue des champions de la CAF,
il a une nouvelle fois prouvé sa valeur : activité incessante, récupération propre, influence tactique constante.
Son professionnalisme préserve sa place dans le onze de Marcel Koller et continue d’attirer les regards de clubs étrangers.

L’intérêt persistant du Golfe et la stratégie d’Al Ahly
Le profil d’Aliou Dieng plaît beaucoup aux clubs du Golfe, notamment Al Wakrah SC (Qatar), qui suit avec attention l’évolution du dossier.
Ces championnats, en pleine expansion, recherchent des milieux capables d’assurer l’équilibre entre agressivité défensive et relance propre — des qualités dont le Malien dispose en abondance.
Côté égyptien, la direction d’Al Ahly veut rester prudente : elle explore diverses options pour concilier rentabilité économique et stabilité sportive,
évitant de bouleverser l’équilibre interne d’un vestiaire déjà structuré.
L’avenir immédiat : prolonger, vendre ou patienter ?
À l’approche du mercato hivernal, trois scénarios se dessinent clairement :
- Prolonger : parvenir à un accord intermédiaire pour verrouiller le joueur plusieurs saisons encore.
- Vendre : accepter une offre plus cohérente avec ses performances, supérieure à 1 million de dollars.
- Attendre : conserver le joueur jusqu’à la fin de la saison, en espérant une proposition plus avantageuse.
Chaque option comporte son lot de risques. Al Ahly devra décider s’il privilégie la cohérence financière ou la stabilité sportive à court terme.
Un cas emblématique du football africain contemporain
L’histoire d’Aliou Dieng symbolise les nouvelles réalités du football africain :
la montée des ambitions économiques personnelles face aux modèles de gestion durable des grands clubs du continent.
Les dirigeants d’Al Ahly, réputés pour leur rigueur, se trouvent confrontés à une équation complexe :
comment retenir leurs meilleurs talents tout en respectant leurs limites budgétaires.
Ce dossier s’inscrit pleinement dans une tendance continentale plus large, où les stars locales cherchent à convertir leur performance sportive en sécurité économique durable.
FAQ – Comprendre le dossier Aliou Dieng
- Qui est Aliou Dieng ?
Milieu de terrain malien de 26 ans, formé à Bamako, il joue à Al Ahly depuis 2019 et a remporté plusieurs titres continentaux avec le club.
- Quelle est sa valeur estimée ?
Al Ahly évalue son transfert à environ 1 million de dollars, montant susceptible d’augmenter en fonction de sa forme et de la demande du marché.
- Quels clubs s’intéressent à lui ?
Les principaux intéressés sont Al Qadsiah (Arabie saoudite) et Al Wakrah SC (Qatar), deux clubs du Golfe en pleine expansion.
- Pourquoi les négociations sont‑elles bloquées ?
Le désaccord porte sur le salaire : Al Ahly offre jusqu’à 1,8 million de dollars par an, tandis que Dieng réclame 2,5 millions de dollars pour prolonger.
- Al Ahly envisage‑t‑il une vente ?
Oui. Si aucun accord de prolongation n’est trouvé avant le mercato hivernal, le club pourrait accepter une offre supérieure à 1 million de dollars.
- Le joueur reste‑t‑il professionnel ?
Absolument. Malgré les incertitudes sur son avenir, il continue de performer et demeure un élément clé du dispositif de Marcel Koller.
- Quand une décision finale est‑elle attendue ?
Une issue est attendue avant la fin du mercato hivernal 2026, période charnière pour Al Ahly et pour le joueur.









