On le pressentait depuis quelques jours, ça se confirme: Zouhair El Moutaraji redevient Wydadi. Oui, le même gaucher qui a enflammé Casablanca, qui a fait lever le Mohamed V sur des soirées qu’on n’oublie pas. Il a 29 ans, signe pour deux saisons, et revient comme on rentre chez soi.
Un deal ficelé dans l’urgence mais pas à la va-vite
Libre après sa résiliation avec Pharco FC en Égypte, El Moutaraji discutait avec le WAC depuis un moment. On savait que ça chauffait, on se demandait juste si ça passerait avant le gong. C’est tombé samedi soir: accord bouclé, papiers signés, sourires soulagés. Parfois, le timing force les décisions. Ici, il les a accélérées.
Le parfum des grandes années
Formé au Wydad, il a marqué l’ère 2017–2023: quatre Botola, une Ligue des Champions CAF, et surtout des buts dans les nuits qui comptent. Vous vous souvenez de ces frappes dans les moments étouffants? Moi, la première fois que je l’ai vu sortir de sa boîte, c’était un quart de finale où tout semblait bloqué. Deux touches, une frappe sèche, filet. Ce genre de gestes qui ne s’inventent pas.
Une carrière cabossée, mais le moteur est là
Après un détour par Khalidiya SC (Bahreïn) puis une parenthèse mitigée à Pharco, la cote d’El Moutaraji s’est tassée
250000 € aujourd’hui, loin de son pic. Et alors? Le foot marocain adore ces renaissances. Revenir à Casablanca, c’est remettre les repères au bon endroit: les siens, ceux du club, et ceux d’un public qui ne pardonne pas… mais qui sait reconnaître l’effort.
Pourquoi le Wydad en avait besoin
Expérience immédiate: vestiaire jeune, besoin d’un cadre offensif qui connaît la pression.
Sens du but: pas seulement la frappe; la course, le timing, ce demi-mètre gagné qui change un match.
Culture WAC: ça compte. Dans les tempêtes, savoir où regarder fait la différence.
Le Wydad cherche à reprendre la main en Botola et à peser à nouveau en Afrique. Un retour comme celui-ci, c’est plus qu’une signature: c’est un signal.
Et maintenant, comment l’utiliser?
Côté gauche en faux pied pour rentrer frapper, ou second attaquant derrière un 9 de fixation.
Minutes dosées au départ, puis montée en puissance. Pas la peine de brûler les étapes: le corps parle, il faut l’écouter.
Coups de pied arrêtés: il sait faire. Ça peut valoir 6–8 points sur une saison.
Un pari raisonnable, un potentiel affectif immense
L’accord sur deux ans, c’est malin: assez long pour s’installer, assez court pour rester exigeant. S’il retrouve 70–80% de son tranchant, le WAC gagne gros. Et si la magie reprend, alors là… pourquoi pas rêver plus haut?









